Si le sprinteur Ryan
Zézé a eu un temps de réaction de 83 millièmes, en deçà des 100 millièmes
minimum autorisé, il était en situation de faux départ pour 17 millièmes.
A partir de
là, le jury ne devait pas lui permettre de courir, même sous couvert de dire
que cela évite la perte de temps liée à l'examen approfondi du faux départ.
Un jury qui,
après contestation, permet à l'athlète de courir, devrait au minimum
enregistrer sa performance même s'il le disqualifié à postériori. Par exemple
20,15 sec et DQ (Disqualifié à postériori).
En gros,
Ryan Zézé a été, sans le savoir, comme un prisonnier à qui ont sait qu'il va
avoir la tête coupée mais on lui sert quand même un dernier repas festif avec
champagne et foie gras!
Certes, du
point de vue de l'athlète, c'est toujours valorisant de pouvoir courir et c'est
comme faire une séance d'entraînement...Mais bon, faire 20,15 sur 200m "en
mode entraînement" c'est rageant surtout aux Mondiaux!
Rappel :
Le critère
de faux départ actuellement utilisé par l’IAAF est basé sur un temps de
réaction auditif minimum. Ainsi si un athlète part avant 100 millièmes
après le signal de départ, il est en situation de faux départ.
Après il y a
eu une étude commanditée par l’IAAF afin d’examiner la réaction neuromusculaire
au signal auditif utilisé au départ du sprint et de déterminer si la limite de
100 ms est cohérent. Sept sprinteurs finlandais de niveau national ont
participé. Une approche globale a été utilisée pour étudier la réaction de la
force sur les blocs, les mouvements des bras et les profils d’activation de
plusieurs muscles. Les auteurs ont trouvé une grande variation dans les temps
de réaction individuels et ont confirmé les rapports précédents de réactions
auditives simples pouvant aller jusqu'à 80 millisecondes.
Il a été
recommandé qe la limite de 100 ms soit abaissée à 80 ou 85 ms et que l’IAAF
examine de toute urgence cette possibilité (couplée avec des caméras haute
vitesse)
Mais, à ce
jour, la limite est toujours de 100 millisecondes.