Lundi soir, après une semaine de compétition, l’équipe de France totalisait 128 médailles dont 52 en or aux championnats du monde masters, qui se disputent à Lyon jusqu’à dimanche. L’objectif de terminer première nation de ces Mondiaux reste plus que jamais réalisable, même si l’Allemagne demeure un adversaire redoutable.

« Des championnats remarquables et surprenants » : c’est par ces mots que Bernard Amsalem, le président de la Fédération française d’athlétisme, a souligné la réussite de ces Mondiaux masters, vendredi soir lors de la cérémonie d’ouverture au stade Balmont, à Lyon. Une magnifique cérémonie, avec Guy Husson en porte-drapeau de la délégation tricolore. Un choix symbolique : l’athlète savoyard, désormais âgé de 84 ans, a été triple sélectionné olympique et  quinze fois champion de France du lancer du marteau dans les années 50-60, avant de briller dans les compétitions internationales masters.
Même s’il reste encore six jours d’épreuves, ces championnats du monde s’avèrent d’ores et déjà un succès. « Je salue l’initiative du président de la ligue Rhône-Alpes et de son équipe. Je les salue pour ce défi relevé avec brio », a ajouté Bernard Amsalem.
Plus de 8 000 athlètes, en provenance de 98 pays, donnent en effet une belle image de l’athlétisme masters.
La délégation française,  logiquement la plus nombreuse, tient pour l’heure son objectif annoncé : terminer première nation de ces championnats.

Lundi soir, les Tricolores comptaient 128 médailles, dont 52 en or. Dans le détail, 103 podiums individuels (35 titres) et 25 médailles par équipes, dont 17 en or remportées en cross et sur 10 000 m marche. Des performances collectives qui permettent pour l’heure à la France de prendre le dessus sur l’Allemagne, qui comptait aussi 103 médailles individuelles, dont 37 en or. En ajoutant les résultats par équipes, la délégation germanique possède 117 médailles dont 39 en or. Un avantage donc de 13 titres et 11 podiums pour l’équipe de France. « C’est la lutte attendue, l’ordre logique des choses, souligne Jean Thomas, président de la commission masters à la Fédération française. Ces deux nations sont largement devant. » Suivent en effet à distance respectable les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne.
Difficile, vu le nombre, de citer tous les athlètes français qui ont brillé. Saluons néanmoins le titre, doublé d’un record du monde, avec 7 864 points, de Jean-Luc Duez au décathlon (catégorie 50 ans)-notre photo. Victoire et record d’Europe au lancer du marteau pour Claudine Cacaut (catégorie 50 ans) avec 53,32 m. Record du monde encore pour Nicole Alexis sur 200 m (catégorie 55 ans) en 27’’06, après avoir déjà remporté l’or sur le 100 m.
Deux titres en individuel également pour Jean-Louis Esnault sur 800 et 5 000 m (catégorie 75 ans), Marc Schmitt sur 5 000 et 10 000 m (catégorie 60 ans), Zohra Graziani sur 5 000 m et en cross (catégorie 45 ans) et Patrice Brochot sur 5 000 m et 10 000 m marche (catégorie 60 ans).
Christian Larcher, lui, en catégorie 85 ans, a eu droit à trois Marseillaise avec ses succès en cross, sur 800 m et 5 000 m !
« Tous les voyants sont au vert », conclut Jean Thomas, optimiste quant à la capacité de l’équipe de France de devancer l’Allemagne sur le fil, dimanche soir.